Christiane Taubira tacle Nicolas Sarkozy

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avec Reuters , modifié à

Les accusations de partialité lancées par Nicolas Sarkozy à l'encontre du Conseil constitutionnel, qui a rejeté ses comptes de campagne 2012, affaiblissent l'Etat de droit, a estimé vendredi la ministre de la Justice, Christiane Taubira. L'ancien président de la République a claqué jeudi la porte de l'institution et lancé un appel à la mobilisation des Français "attachés au pluralisme" pour sauver l'UMP, privée d'une subvention de près de 11 millions d'euros par la décision des "Sages".

>> Le communiqué de la Garde des Sceaux :

Dans un communiqué, la garde des Sceaux se dit "surprise par la mise en cause du Conseil constitutionnel et les accusations de partialité" de Nicolas Sarkozy. Le Conseil est "une grande institution de la République qui délibère en toute indépendance, et dont les avis et décisions s'imposent à tous", écrit-elle. Toute contestation des décisions de cette instance "participe d'une défiance à l'encontre de nos institutions, privilège délétère réservé aux puissants, qui subissent moins que les citoyens ordinaires les effets de cet affaiblissement de nos institutions", ajoute la ministre.  "Aussi désagréable que soit une décision, son acceptation fait appel à l'esprit civique et au sens de la responsabilité, et réclame un effort de dignité au nom de l'intérêt général", poursuit Christiane Taubira, pour qui "la contestation de ces décisions contribue à l'affaissement de l'Etat de droit".  

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