Carlton : une autre call-girl partie civile

Une prostituée s'est constituée partie civile dans le dossier du Carlton de Lille.
Une prostituée s'est constituée partie civile dans le dossier du Carlton de Lille. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
Jade, prostituée, s'était confiée à la presse. Elle veut aujourd'hui avoir accès au dossier.

Elle avait fait le récit de parties fines avec Dominique Strauss-Kahn. Jade, ex-prostituée, s'est constituée lundi partie civile dans le dossier du Carlton de Lille. Son but : avoir accès au dossier et faire cesser les fuites dans la presse. "Elle ne veut pas à nouveau se retrouver avec des propos qui ne sont pas les siens", a expliqué son avocat Me Gérald Laporte.

D'après Nord Eclair, elle a été entendue par la police judiciaire de Lille vendredi, au lendemain de la parution de son interview dans le quotidien. Elle y racontait avoir rencontré l'ex-patron du FMI à l'hôtel Murano à Paris en 2009, ainsi qu'en 2010 lors d'un voyage à Washington. Elle aurait aussi accompagné DSK dans un club échangiste belge.

Une troisième plainte dans la semaine ?

Jade est la deuxième prostituée à se constituer partie civile dans ce dossier, après Mounia, qui avait fait cette démarche le 24 octobre, avec le même avocat. Cette dernière avait par ailleurs porté plainte pour violation du secret de l'instruction. Et une troisième escort-girl pourrait s'ajouter à la liste dans la semaine, selon Nord Eclair.

"Vous n'imaginez pas dans quel état se trouvent ces femmes, elles ne se sentent pas bien et son continuellement harcelées par les journalistes", a dénoncé Me Gérald Laporte dans les colonnes du journal. Pour lui, la presse, qui serait venu sonner à plusieurs reprises chez Jade et Mounia, aurait obtenu leurs adresses en "bénéficiant de fuites violant le secret de l'instruction".

Mercredi, la Cour de cassation doit examiner la requête en dessaisissement des juges lillois, déposée par le parquet général de Douai. En cause : l'implication présumée d'un avocat lillois et de responsables policiers, qui risquent de remettre en cause "l'impartialité et la sérénité de la justice".