Camaret devra-t-il de nouveau passer devant un tribunal ?

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Renvoyé devant les assises, les accusatrices ont demandé dimanche au ministère public de se pourvoir en cassation.

Les accusatrices de l'entraîneur de tennis Régis de Camaret ont demandé dimanche au ministère public de se pourvoir en cassation contre l'arrêt de non-lieu dans un dossier de viol rendu jeudi, "afin que l'auteur de ces violences soit renvoyé devant la cour d'assises pour être enfin jugé", indique un texte transmis par Isabelle Demongeot, ancienne joueuse de haut niveau qui avait déposé plainte en 2005.

Régis de Camaret devait répondre devant la cour d’assises du Varde viols sur mineurs de moins de quinze ans. La chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a finalement décidé de rendre jeudi une ordonnance de non-lieu au bénéfice de l’entraîneur de tennis accusé par plusieurs joueuses.

La justice a examiné deux plaintes : pour l'une, les charges sont insuffisantes et un non lieu a donc été prononcé par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.

Pour la deuxième affaire, les magistrats ont considéré qu'il n'y avait pas matière à poursuivre pour viol mais pour "agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans". Ce qui ne relève pas du crime mais du délit. Conséquence ? La prescription passe de dix ans à trois ans. Et la plainte n’est aujourd’hui plus valable.

Régis de Camaret avait été mis en examen et écroué du 15 février au 1er juin 2007 à la suite de plusieurs plaintes déposées contre lui pour des viols qui auraient été commis sur des mineures entre 1977 et 1989, à une époque où il dirigeait le centre d'entraînement des Marres à Saint-Tropez, dans le Var. Plusieurs joueuses françaises ont été entraînées par Régis de Camaret, notamment Nathalie Tauziat.

Isabelle Demongeot est l’une de celles qui a accusé Régis de Camaret. Elle avait déposé une plainte en 2005. L’ancienne joueuse de haut niveau a raconté dans son livre Service volé "ce qu’elle endurait depuis l’âge de treize ans dans l’ombre des vestiaires", "neuf ans d’abus sexuels. Une carrière brisée. Une vie de femme détruite".