Cadavre de Cambrai : deux mises en examen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Il s'agit d'un homme de 35 ans présentant des troubles psychiatriques et de sa mère qui aurait menti lors de l'enquête sur la mort d'une lycéenne de 17 ans.

L’enquête progresse désormais à grands pas après la découverte mardi du corps d’une lycéenne près de Cambrai dans le Nord. L’homme, qui avait été placé en garde à vue avec sa mère, a été mis en examen jeudi soir par le parquet de Douai pour homicide volontaire. Sa mère a également été mise en examen pour "modification des preuves d'un crime en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité". Le parquet de Douai a requis le placement en détention pour l'homme et sa mère.

Le principal suspect est un homme de 35 ans. Sans emploi, il était suivi en hôpital de jour pour des troubles du comportement, de la schizophrénie, selon des sources proches du dossier. En épluchant les appels téléphoniques passés et reçus par la victime, les enquêteurs ont établi qu'il avait été en contact avec elle au moment de sa disparition.

La victime, âgée de 17 ans et demi, vivait avec sa mère à Caudry près de Cambrai et était sortie en voiture vendredi soir, vraisemblablement pour se rendre en discothèque. Une autopsie a révélé mercredi qu’elle avait été étranglée et dénudée avant d'être jetée au fond d'un égout le long du cimetière d'Awoingt situé à quelques kilomètres. Cet examen a également révélé l'existence d'un rapport sexuel mais "le viol n'est pas établi", a souligné le procureur de la République.

Le suspect a nié les faits face aux enquêteurs. Il a seulement reconnu qu’il connaissait la lycéenne. Des médicaments correspondant à son traitement ont toutefois été retrouvés à proximité de la scène du crime. Un garagiste a également affirmé avoir dépanné sa voiture au même endroit. Un psychiatre, qui l'a vu au cours de son audition, a estimé "que ses propos étaient cohérents et qu'il était assez intelligent".