Bugaled Breizh, huit ans après

Le Bugaled Breizh a fait naufrage le 15 janvier 2004 dans des circonstances qui restent à éclaircir.
Le Bugaled Breizh a fait naufrage le 15 janvier 2004 dans des circonstances qui restent à éclaircir. © MAXPPP
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avec Pierre-Baptiste Vanzini , modifié à
Les familles des marins disparus lors du naufrage du 15 janvier 2004 attendent toujours des réponses.

"Tous les soirs, je m’endors en pensant à mon fils". Madeleine Le Floch, presque 80 ans, veut savoir ce qui est arrivé à son fils, Pascal, disparu lors du naufrage toujours inexpliqué du Bugaled Breizh, ce chalutier breton qui a coulé au large des côtes britanniques il y a huit ans. "Je mourrai, je ne saurai pas la vérité, c’est terrible quand même", a-t-elle confié à Europe 1 d’une voix tremblante. Plus que jamais, la thèse du "sous-marin" est évoquée.

le chalutier avait coulé en quelques secondes dans une zone où se déroulaient des manœuvres militaires de l’Otan et de la Marine britannique. Ce qui laisse penser que l’un des sous-marins impliqué dans les exercices serait responsable de l’accident.

"On est vraiment délaissés"

Mais les familles des victimes n’ont toujours aucune réponse. "On est vraiment délaissés, personne ne s’occupe de nous", déplore Madeleine Le Floch. "On ne vaut rien vis-à-vis de l’Etat", affirme-t-elle. Le 15 janvier 2004,

Mais d’après Me Christian Bergotte, avocat des familles de victimes, les juges d’instructions chargés de l’enquête ne peuvent pas avancer en raison de blocages. Car "ni la marine française, pas plus que les Etats étrangers, ne collaborent avec les juges d’instruction".

Un témoignage qui changerait tout ?

"Ils font semblant de collaborer, c’est-à-dire qu’ils donnent des éléments qu’ils veulent bien donner", dénonce l’avocat qui affirme que ces éléments "ne permettent pas aux juges de connaître l’identification du sous-marin en question".

D’après les informations obtenues par Europe 1, les expertises toujours en cours sur l’épave ne sont pas concluantes. Aujourd’hui, les familles des victimes espèrent un témoignage, peut-être celui d’un sous-marinier, qui mettrait enfin un terme à cette attente de près de huit ans.