Bordeaux : ouverture du procès de "007"

  • Copié
avec AFP

Le procès en appel de Mohamed Baradji, surnommé "007" ou "FBI" dans son quartier, et soupçonné d'avoir tué un de ses voisins à Angoulême d'un coup de feu, s'est ouvert lundi matin devant la Cour d'assises de la Gironde, quatre ans après le meurtre dont il a toujours nié être l'auteur. Agé de 67 ans, il avait été condamné en avril 2009 à seize ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de la Charente, pour avoir tué Karim El Krerarfi, âgé de 44 ans, le 20 février 2006, d'un coup de feu tiré à bout portant. Le motif de cet assassinat serait lié à un problème de jalousie maladive de Mohamed Baradji, baptisé "007" ou "FBI" en raison de sa fâcheuse tendance à observer la vie de ses voisins.

L'accusé a été décrit lundi matin par une enquêtrice comme un homme ayant connu une enfance difficile en Algérie qui l'a rendu "réfractaire à toute modernité". Il est selon elle, "limite dangereux" et tient par moment des "propos irrationnels" et parfois même "limite délirants", vivant "dans le complot et la vengeance". Le procès doit se poursuivre lundi après-midi par l'audition des témoins, essentiels dans ce procès en raison de l'absence d'éléments matériels. C'est pour cette raison que l'ensemble de la Cour d'assises se transportera exceptionnellement mercredi sur les lieux du crime afin de voir comment les faits ont pu se dérouler.