Bonus des traders et Jean Sarkozy, des sujets qui fâchent

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
L’attribution de bonus à des traders, malgré la crise, arrive en tête des sujets qui ont le plus scandalisé les auditeurs d’Europe 1.

En 2009, cela n’a pas été la crise pour tout le monde. Et cela n’a pas plu aux auditeurs d’Europe 1. Le fait que les banques, sauvées de la faillite grâce à l’argent public, s’autorisent à provisionner une part de rémunération variable pour leurs salariés en a fait bondir plus d’un. Le sujet arrive en tête, avec 63%, des sujets qui ont le plus scandalisé les auditeurs d’Europe 1 en 2009, selon un sondage exclusif TNS-Sofres/Logica pour Europe 1. Suivent les ambitions de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad (Etablissement public d’aménagement de la Défense) (48%), la séquestration des patrons (17%) et les attaques contre Frédéric Mitterrand (14%).

Les bonus des traders. Natixis, BNP-Paribas, la Société Générale. Ces trois banques ont défrayé la chronique en 2009, pour avoir distribué ou envisagé de distribuer des bonus à leurs traders. Or, ces trois établissement avaient, comme les autres, profité de très larges aides publiques pour survire à la crise. Beaucoup de voix se sont élevées pour dénoncer l’indécence de telles décisions, comme celle de Dominique Strauss-Kahn, le président du FMI, sur Europe 1.

Les internautes se sont également largement exprimés pour dénoncer l’attitude des banques. "Les banquiers nous prennent pour des gogos", s’énerve Citoyen17. "Pourquoi se gêneraient-ils de faire n’importe quoi puisque les Etats viendront à leur secours, sans contrepartie ?", s’interroge de son côté PoilàGratter. En décembre, l’Etat a finalement annoncé que les bonus des traders seraient désormais taxés à hauteur de 50%. "Ceux qui ont été les instruments du bordel ambiant vont enfin être mis à contribution… enfin une bonne nouvelle", se félicite, entre autres, Scalpac.

La candidature de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad. Pendant deux semaines, le mot "népotisme" a été sur toutes les lèvres. Le 8 octobre, un conseiller général des Hauts-de-Seine révèle que Jean Sarkozy briguera la présidence de l’Epad. La France découvre alors cet organisme public, chargé de gérer le plus puissant quartier d’affaires d’Europe. La polémique qui s’ensuit est violente. La gauche et le MoDem se déchaînent, alors que la droite soutient le fils du président de la République, en martelant son credo : la présidence de l’Epad est le fruit d’une élection, et non d’une nomination.

Les plupart des Français sont choqués, et les internautes ne sont pas en reste. "On se croirait dans une république bananière", peste Jasque. "Cette affaire est pitoyable et décrédibilise la classe politique", estime pour sa part Christo 92. "On nous prend vraiment pour des c…" résume Bimills.

Finalement, le 24 octobre, sous la pression populaire, celui qui a gagné en quelques jours un nouveau surnom, "Prince Jean", annonce sur France 2, qu’il ne briguerait pas la présidence de l’Epad :

Sondage TNS-Sofres/Logica pour Europe 1, réalisé les 8 et 9 décembre 2009 auprès de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.