Bissonnet déserte son procès

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avec Marie Peyraube , modifié à
Alors que le réquisitoire est attendu dans la journée, il refuse de comparaître.

Jusqu’au bout, le procès Bissonnet aura ressemblé à une pièce de théâtre. Pour le dernier acte, le principal accusé, Jean-Michel Bissonnet, jugé pour avoir commandité le meurtre de sa femme Bernadette en mars 2008, a décidé de ne plus assister à son procès. Lundi soir, l’homme a interrompu brutalement les plaidoiries des parties civiles, entraînant une suspension de séance et quittant la salle d’audience avec éclat.

Son procès s'est donc poursuivi sans lui mardi avec la plaidoirie du dernier avocat des parties civiles et le début du réquisitoire.

"Pas d’autre salut que la fuite"

"A titre personnel, j'aurais préféré que M. Bissonnet soit là", a déclaré mardi Me Jean-Robert Phung, avocat du frère de Bernadette Bissonnet, avant d'ajouter : "Je pense qu'il a très bien compris qu'il n'y a pas d'autre salut que la fuite".

Pour l'avocat général Georges Guttierez, la culpabilité de Jean-Michel Bissonnet ne fait pas de doute. "C'est Bissonnet, et Bissonnet seul, le commanditaire du meurtre de sa femme", a-t-il assuré, dans un réquisitoire visant à "démontrer la vérité judiciaire face à la fable judiciaire". Et de rappeler aux jurés l’épisode de la subornation de témoin, à l'origine de l'interruption du procès en octobre dernier, et dont le but était de charger du crime le vicomte d’Harcourt, ami et co-accusé de jean-Michel Bissonnet.

Le réquisitoire attendu dans la journée

Les trois accusés, Jean-Michel Bissonnet, le vicomte Amaury d'Harcourt et Méziane Belkacem connaîtront les peines requises à leur encontre mardi après-midi, après plus de quatre semaines d'audience. Le verdict est attendu jeudi.