Bientôt le choix du lieu de naissance ?

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Un député UMP propose que puisse être inscrit sur l’état civil d’un nouveau-né la ville de la maternité ou celle du domicile.

Avec la disparition des petites maternités et la concentration des accouchements dans les grandes agglomérations, les lieux de naissance inscrits sur l’état-civil tendent à s’uniformiser. Certains regrettent cette époque où, pour cause de naissance à domicile, le nom du village, voire du lieu-dit, faisait office de lieu de naissance au nouveau-né. Parmi ces nostalgiques, se trouve Alain Cousin, un député UMP, qui a déposé récemment une proposition de loi visant à laisser le choix aux parents. En clair, soit la ville du domicile de la mère, soit celle de la maternité serait inscrite sur la carte d’identité.

"Sur ma circonscription, (…) on a transféré près de 500 accouchements par an de Granville à Avranches, explique l’élu de la Manche dans Le Parisien de mercredi. Cela a créé des frustrations chez les élus locaux et les familles de voir disparaître leur disparition et le nom de leur ville sur les actes de naissance. J’ai voulu aider à lever ces blocages en ouvrant, au plan national, les options quant à la détermination du lieu de naissance. Si le texte est adopté, on pourra par exemple dire dans ma région que l’enfant est né à Granville même s’il est né à Avranches."

En plein débat sur l’identité nationale, la proposition devrait trouver un certain écho dans la population. L’exemple récent du choix de la région pour les plaques minéralogiques a montré que les Français appréciaient d’avoir le choix. Et que finalement, le lieu de résidence n’était pas forcément le critère prioritaire, par rapport notamment au choix du cœur. "Cela montre qu’aujourd’hui l’identité est plus quelque chose que l’on choisit qu’un principe subi, assure dans Le Parisien le sociologue spécialiste des questions régionales et de l’identité, Ronan Le Coadic, qui pronostique : de ce fait, la proposition devrait avoir du succès."