BEA : "enquête exemplaire", selon Mariani

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avec Fabien Thelma , modifié à
Le ministre des Transports défend l’enquête du BEA sur le crash du vol AF447 Rio-Paris.

L’enquête du Bureau d'enquêtes et d'analyse (BEA) sur le crash du vol AF 447 Rio-Paris est-elle "une simple instruction à charge contre l'équipage", comme le dénonce le syndicat de pilote ? Bien au contraire, il s’agit d’une enquête "exemplaire" et "transparente", a répondu mercredi le ministre des Transports Thierry Mariani.

"Il y a eu quatre campagnes de recherches dans l'Atlantique pour retrouver l'avion qui ont côuté 30 millions d'euros, ce qui prouve quand même qu'on voulait absolument savoir la vérité", a argumenté le ministre.

"Qu'on me cite une enquête aussi transparente"

"Jamais il n'y a eu une enquête aussi transparente : elle a été filmée, s'est déroulée sous le contrôle de la justice, avec des enquêteurs brésiliens, américains, allemands et anglais", a ajouté Thierry Mariani.

"Ces polémiques jettent le discrédit sur une enquête qui est exemplaire", a-t-il poursuivi, avant de rappeler l’énergie dépensée pour cette affaire et la vitesse à laquelle les premières conclusions ont été rendues publiques.

"Je qualifie toute cette enquête d’exemplaire", a-t-il donc martelé sur Europe 1 :

L’enquête contestée par les pilotes et les familles

La sortie de Thierry Mariani fait suite aux vives critiques qu’ont émises les familles des victimes et le principal syndicat de pilotes à l’encontre du rapport du BEA : ces derniers regrettent que le BEA privilégie l’erreur humaine au détriment d’une possible défaillance de l'alarme de décrochage.

Une partie du dernier rapport d'enquête soulève la piste d’une erreur technique mais ce volet du texte n’a pas été retenu dans la version finale. Pilotes et familles des victimes accusent donc le BEA d'avoir mené une enquête à charge qui épargne scrupuleusement le géant de l’aéronautique Airbus.