Arnaque au logement : "sanctionner plus fortement" (C. Robert)

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INTERVIEW E1 - Le scandale des logements en-dessous des normes mais vendus à des prix exorbitants, "on ne peut pas l’évaluer parce que, par définition, c’est illégal. Par contre, il faut sanctionner beaucoup plus fortement. C’est-à-dire qu’il faut faire connaitre leurs droits aux personnes", a déclaré Christophe Robert, délégué général de la fondation Abbé Pierre, mardi matin sur Europe 1.

"Souvent, les deux situations que vous décrivez, ce sont les voisins qui les ont dénoncé. Il y a eu une fuite d’eau, un voisin a vu dans quel état vivait son voisin du dessus. Cela fait des mois que la préfecture avait connaissance de cette situation, elle n’a pas pris l’arrêté qui interdit l’habitation d’un logement qui n’en est pas un. Parce qu’à partir du moment où il y un arrêté qui interdit sa mise en location, la personne peut ne plus payer ses loyers et le propriétaire a l’obligation de reloger la personne", a-t-il ajouté.

"Cela me fait penser à la prostitution : je ne crois pas que c’est parce qu’on veut punir les clients que derrière on arrive à traiter le problème. Je crois que le vrai problème est ce manque de logements", lui a répondu Jean Perrin, président de l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). "La loi (qui interdit la location en-dessous de 9 mètres carrés, ndlr) a éliminé un certain nombre de logements de 7 ou 8 mètres carré qui n’étaient pas forcément invivables. Il fallait peut-être les aménager mieux", a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : "si on interdit ces logements, toutes ces personnes, on les met où ?"