Angolagate : Pierre Falcone reste en prison

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La cour d'appel de Paris a rejeté jeudi la demande de remise en liberté de l’homme d’affaires condamné à six ans ferme.

Pierre Falcone va rester à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, où il est détenu depuis un mois et demi, depuis sa condamnation à six ans de prison ferme dans l’affaire de l’Angolagate. La cour d’appel de Paris a en effet rejeté sa demande de remise en liberté. Ses avocats ont l'intention de se pourvoir en cassation.

Pour demander sa remise en liberté, Pierre Falcone avait mis en avant une "immunité" liée à son passeport diplomatique. L’homme d’affaires est en effet représentant permanent de l'Angola auprès de l'Unesco depuis 2003. Une nomination qui est intervenue "opportunément", selon la justice française, après le début des poursuites. "Les faits reprochés à Pierre-Joseph Falcone sont antérieurs à sa nomination par l'Etat angolais" et sont "sans lien avec l'exercice de ses fonctions diplomatiques", a encore argumenté la cour d’appel.

Début décembre, le parquet général avait pourtant requis la remise en liberté de Pierre Falcone. "Le mandat de dépôt soulève de réelles difficultés d'ordre juridique", avait reconnu le représentant du ministère public. La cour d’appel de Paris a, elle, mis en avant le risque de fuite de Pierre Falcone.

L’homme d’affaires est le personnage central du dossier de l’Angolagate, une affaire de commerce illicite d'armes à destination de l'Angola dans les années 1990. Plusieurs autres personnes, dontl’ancien ministre Charles Pasqua, ont été condamnés en même temps que lui par le tribunal correctionnel de Paris. Mais il est le seul à avoir été immédiatement incarcéré. Pierre Falcone a par ailleurs été condamné à des peines de prison ferme pour fraude fiscale et pour détournements de fonds dans deux autres dossiers.