Alzheimer : la détresse des familles

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et Martin Feneau , modifié à
Les associations tirent la sonnette d'alarme après un nouveau drame dans les Yvelines.

Il ne supportait plus les cris de sa mère de 91 ans atteinte d’Alzheimer. Un homme de 68 ans est en garde à vue, soupçonné d’avoir tué sa mère, malade, mercredi à Viroflay dans les Yvelines. C’est lui qui avait appelé les pompiers, en leur disant que la nonagénaire ne respirait plus. Un drame qui illustre à l'extrême la grande souffrance des proches des malades d’Alzheimer, rappellent des associations.

"Un état d'épuisement physique et moral"

Michèle Micas, présidente de l’association France Alzheimer, a tenté d'expliquer ce drame, au micro d’Europe 1. "Ça n’arrive pas du jour au lendemain", a-t-elle plaidé, "cet homme était arrivé à un état d’épuisement physique et moral" pour arriver à un tel passage à l’acte. "Ce qui est très difficile, ce sont les cris constants, et l’agressivité. Quelquefois c’est 24 heures sur 24".

Face à de tels drames, seules les familles de malades d’Alzheimer peuvent comprendre, estime la présidente de France Alzheimer. "On ne peut pas juger", disent-elles à Michèle Micas. Et elles insistent sur leur "besoin d’aide". Les associations le répètent, être accompagné dans la vie de tous les jours est le seul moyen d’éviter l’épuisement, moral et physique. Dans le cas spécifique de l'affaire des Yvelines, France Alzheimer "regrette qu'il n'y ait pas eu des solutions mises en place en amont", comme "l'hospitalisation en urgence", ou "des traitements sédatifs en urgence".

En France, 800.000 personnes sont touchées par l’Alzheimer.