Alévêque relaxé, Zidane débouté

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avec AFP , modifié à
L'humoriste avait qualifié Zinedine Zidane de "panneau publicitaire qui a trois neurones".

Zinedine Zidane réclamait 75.000 euros de dommages et intérêts pour s'être vu qualifié de "panneau publicitaire qui a trois neurones" par Christophe Alévêque. Mais l'ancien footballeur n'a pas obtenu gain de cause devant le tribunal correctionnel de Paris, la justice ayant relaxé l'humoriste poursuivi pour injure.

A l'origine de ce procès, une interview de Christophe Alévêque publiée en janvier 2011 dans les colonnes de magazine SportMag. Christophe Alévêque y déclarait à propos de Zinedine Zidane : "Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones (...) et qui maintenant profite de son image à outrance". "C'est une forme de prostitution. Ce mec est une pute", poursuivait l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier sur France 2, en brocardant le statut d'icône marchande acquis, selon lui, par l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France. Il ajoutait que le footballeur était "lisse" et "con comme une bite".

"Je suis un bouffon"

"L'humour ne va jamais trop loin", s'était défendu Christophe Alévêque, 48 ans, lors de l'audience du 2 février devant la 17e chambre. "Je suis un bouffon, j'ai critiqué avec mes mots quelque chose que j'ai trouvé vulgaire", s'était-il défendu, avant de préciser : "Je n'ai absolument rien contre M. Zidane. Longue vie à lui ! Mais l'icône, le symbole (...) a dérapé".

"Je ne renie rien de ce que j'ai dit", avait-il dit. Le rôle des humoristes est de "grossi(r) le défaut de la bêtise humaine", avait-il poursuivi, amer, car avait-il expliqué, "il m'est arrivé de dire pire sur des gens qui sont président de la République, président du FMI ou pape et il n'y a pas eu de problème. (...) Personne n'est inattaquable dans notre pays."

L'avocat de Zinedine Zidane, Me Carlo Brusa, avait de son côté mis en avant le fait que c'était la première fois que son client saisissait la justice. "Il y a "énormément d'émissions satiriques sur lui" mais, avait-il plaidé, "les limites n'ont jamais été franchies".