La méthode est astucieuse, et efficace : un gang de voleurs se présente dans des bijouteries en poussant un complice assis dans un fauteuil roulant. Une fois à l’intérieur de l’établissement, le faux handicapé se lève de son fauteuil, et les braqueurs peuvent rapidement briser les vitrines et se saisir des bijoux avant de disparaître.
Deux braquages ont eu lieu selon ce mode opératoire depuis un mois et demi, à chaque fois dans des boutiques Jean Delatour, révèle Le Parisien mercredi. Le premier à Montluçon, dans l’Allier, le 12 août. Le second à Essey-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle, le 10 septembre. Deux autres vols à main armée "traditionnels" ont eu lieu dans des boutiques de cette même enseigne, le 15 juillet à Dommartin-lès-Toul, en Meurthe-et-Moselle, et le 4 septembre à Nevers, dans la Nièvre.
La Police judiciaire de Nancy, chargée de l’enquête, estime qu’une seule et même équipe est probablement responsable de ces quatre forfaits. Pour Jean Delatour, le préjudice s’élève à 800.000 euros.
Joints par Europe1.fr, aucun vendeur des bijouteries victimes des braqueurs au fauteuil roulant n’a souhaité s’exprimer. A Essey-lès-Nancy, on a pour consigne de ne pas donner d’information par téléphone. La vendeuse de la bijouterie de Montluçon, de son côté, a simplement dit avoir "envie d’oublier".