Affaire Tapie : Claude Guéant convoqué le 26 mai

La justice cherche à savoir si Claude Guéant, qui était à l'époque secrétaire général de l'Elysée, sous Nicolas Sarkozy, a favorisé l'arbitrage controversé.
La justice cherche à savoir si Claude Guéant, qui était à l'époque secrétaire général de l'Elysée, sous Nicolas Sarkozy, a favorisé l'arbitrage controversé. © MAXPPP
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avec Reuters
La justice veut savoir si l'ex-ministre de l'Intérieur a favorisé l'arbitrage dont a bénéficié l'homme d'affaires en 2008.

Claude Guéant est convoqué le 26 mai par la police dans l'enquête sur l'arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008 et qui a soldé son conflit avec le Crédit lyonnais dans la revente d'Adidas, a-t-on appris auprès de son avocat. Me Philippe Bouchez El Ghosi a ainsi confirmé une information d'i>Télé, qui précise que l'ex-avocat du Consortium de réalisation (CDR) Gilles August doit être entendu le même jour.

"Implication personnelle". La justice cherche à savoir si Claude Guéant, qui était à l'époque secrétaire général de l’Élysée, sous Nicolas Sarkozy, a favorisé l'arbitrage controversé. En février 2013, une perquisition avait été effectuée à son cabinet d'avocat. Selon une enquête publiée en septembre dernier par Libération, Claude Guéant "a été le destinataire de nombreuses demandes d'intervention de Bernard Tapie depuis 2005", lorsqu'il officiait sous les ordres du ministre de l'Intérieur puis du président Sarkozy. Les juges estiment que "les investigations ont confirmé son implication personnelle dans le suivi du dossier", ajoutait le quotidien.

Guéant clame son innocence. Claude Guéant avait auparavant clamé son innocence sur RTL, affirmant: "L'Elysée était au courant, mais c'est le ministère des Finances qui a décidé." Pour Bernard Tapie, Claude Guéant a joué un simple rôle de facteur. En avril dernier, deux des juges-arbitres qui ont tranché en faveur de l'homme d'affaires, l'ex-président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud et l'avocat Jean-Denis Bredin, ont été placés sous le statut de témoin assisté. Le troisième, Pierre Estoup, a été mis en examen en mai 2013 pour escroquerie en bande organisée. Bernard Tapie et deux autres personnes sont également mis en examen du même chef.