Affaire Merah : la DCRI pointée du doigt

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avec AFP

Deux policiers toulousains ont affirmé aux juges enquêtant sur l'affaire Merah qu'ils avaient envisagé dès juin 2011 la transmission au parquet du dossier du "tueur au scooter", mais que la DCRI n'aurait pas réagi à cette alerte, rapporte mercredi Libération.

Le quotidien s'appuie sur des extraits des récentes auditions du patron de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse, Christian Ballé-Andui, et de "Hassan", brigadier qui était à Toulouse chargé du suivi de Mohamed Merah et qui s'entretiendra avec lui pendant le siège de son appartement. Les deux hommes ont indiqué aux juges que, dès le 15 juin 2011, leurs inquiétudes étaient suffisamment fortes pour avoir envisagé de "judiciariser la situation de Mohamed Merah", rapporte le quotidien. Ils rédigent alors une note à l'intention de leurs supérieurs hiérarchiques de la DCRI en demandant que soit "évaluée" la possibilité d'ouvrir une enquête judiciaire en signalant Merah au parquet antiterroriste, selon le journal. Mais les deux agents ont affirmé que la DCRI n'avait jamais répondu à cette note.

Dans un rapport sur l'affaire Merah, rendu public le 23 octobre, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a mis en exergue "plusieurs défaillances objectives", notamment le loupé du Renseignement dans l'évaluation de la dangerosité du tueur.