Affaire Grégory : trois ADN retrouvés sur un courrier

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ces traces ont été détectées sur une enveloppe contenant une lettre du corbeau qui revendiquait le meurtre.

C’est une nouvelle pièce qui vient s’ajouter au puzzle de "l'affaire Grégory Villemin" : un mélange de trois ADN, dont l’un appartient à une femme, a été retrouvé par les enquêteurs sur le rabat intérieur d’une pièce très importante du dossier, l'enveloppe qui contenait la lettre du corbeau revendiquant l'assassinat de l'enfant le jour de sa mort, le 16 octobre 1984. Pour Me Thierry Moser, l'avocat des parents Villemin qui a confirmé ces informations sur Europe 1, il s’agit d’éléments "intéressants", tout en refusant de "s'emballer".

Seule certitude dans l’immédiat : l’empreinte génétique féminine, définie comme "majoritaire" dans le mélange, n’est pas celle de Christine Villemin, selon Me Moser. La mère de l’enfant avait un temps été soupçonnée d’être liée au crime avant d’être innocentée.

Fin octobre, d’autres analyses avaient été réalisées sur des lettres attribuées à un corbeau et sur des cordelettes enserrant le corps de l’enfant. Ces analyses ADN, une technologie qui n’était pas disponible au moment du drame, avaient déjà permis d’identifier un ADN féminin et un ADN masculin, ainsi que des traces d’une troisième empreinte génétique, incomplète celle-là.

Depuis une semaine, une équipe de gendarmes tente de retrouver les propriétaires des différentes traces ADN. Un travail de très longue haleine. De très nombreuses personnes ont en effet eu accès à ce dossier, qu’il s’agisse des magistrats, des greffiers ou des différents enquêteurs. Autant de pistes à écarter. Me Moser a reconnu qu’il faudrait "démêler" les différents profils génétiques.