Accessibilité des lieux publics pour les handicapés : "un combat de 40 ans"

Patrice Tripoteau, directeur général adjoint de l'Association des Paralysés de France
Patrice Tripoteau, directeur général adjoint de l'Association des Paralysés de France © DR
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 26 FEVRIER - Le gouvernement a repoussé les délais imposant que tous les lieux publics soient accessibles aux personnes handicapées.

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>>> Mercredi 26 février, vous avez été 59% à faire "Votre choix d’actu" sur l’accessibilité des lieux publics pour les personnes handicapées. Une loi de 2005 prévoyait une "accessibilité totale pour tous les domaines de la vie publique". En théorie, ce plan devait entrer en vigueur en 2015. Pourtant, mercredi, le gouvernement a annoncé que ce projet serait reporté "de trois à neuf ans". D'où la colère de Patrice Tripoteau, délégué général adjoint de l’Association des Paralysés de France, qui réagissait dans Europe midi – Votre journal.

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Pour Patrice Tripoteau, ce report est un mauvais signal envoyé aux personnes en situation de handicap, qui voient là "des années de plus où je ne pourrais pas accéder à des lieux publics". Il cite notamment les lieux d’emplois, qui ne sont pas toujours accessibles. Le représentant de l’APF évoque des "barrières", des "obstacles" qui gênent la vie quotidienne des personnes en fauteuil roulant. Il rappelle cependant que les parents ayant une poussette ou que les personnes âgées sont aussi touchés : "notre combat, c’est le combat de tout le monde", assène-t-il.

Patrice Tripoteau se dit surtout "en colère" pour tous ces lieux qui ne nécessitent que de petits travaux et où pourtant rien n’est fait. Il a tenu à rappeler que depuis 1975 les lieux publics sont censés être accessibles : "c’est donc un combat de 40 ans". Selon lui, rien n’a été fait parce que depuis "trop longtemps, on a voulu s’appuyer sur la bonne volonté".

Néanmoins, il souligne que "de petites améliorations" ont eu lieu. Selon lui, ces initiatives sont très importantes car "cela va permettre l’impulsion". Il espère "un mouvement irréversible vers l’accessibilité", et attend des trois prochaines années "une mise en accessibilité importante". Il estime même que la sensibilisation aux situations de handicap sera plus naturelle quand valides et handicapés pourront "fréquenter les mêmes endroits".