AZF : réquisitoire sévère pour l'industriel

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Europe.1fr avec AFP

L'avocat général Pierre Bernard a procédé à un réquisitoire fleuve au procès en appel de l'explosion de l'usine AZF, d'emblée sévère pour les négligences de l'industriel du groupe Total, et a contesté la décision de relaxe prise en première instance faute de preuve matérielle.

Grande Paroisse (propriétaire d'AZF et filiale de Total) et l'ex-directeur de l'usine Serge Biechlin sont poursuivis pour homicides involontaires, l'accusation estimant avec les experts judiciaires que des négligences ont permis la rencontre de deux produits incompatibles, du DCCNa (chlore pour piscine) apporté par erreur dans une benne sur le tas de nitrate d'ammonium (engrais ou explosif minier) stocké dans le hangar 221, dont l'explosion a fait 31 morts et des milliers de blessés le 21 septembre 2001.

La défense, qui a plusieurs fois mis en cause l'impartialité de la cour et a fait planer la menace d'un recours en cassation, devrait plaider la relaxe pendant trois jours la semaine prochaine. La cour devrait ensuite mettre sa décision en délibéré, probablement jusqu'en septembre.