AF447 : deux pilotes remettent en cause l'enquête

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Dans une enquête remise cette semaine à la justice, deux pilotes chevronnés mettent en cause une cascade de responsabilités.

De nouvelles révélations quatre mois après le crash de l'Airbus AF 447. Deux pilotes chevronnés vont remettre dans les prochains jours à la justice, un rapport mettant en cause la thèse du Bureau d’enquêtes et d’analyse (BEA), révèle dimanche le JDD.

Gérard Arnoux, commandant de bord sur A320 et Henri Marnet-Cornus, commandant de bord sur A330, à la retraite, dénoncent, 47 documents à l’appui, que c’est bien la défaillance des sondes Pitot de mesure de vitesse, qui est à l’origine du crash. Ils relèvent une série de "négligences" sans lesquelles l’accident "aurait sans doute pu être évité".

D’après ces pilotes, les critères de certifications des sondes Pitot datent de 1947. Une époque où les avions ne volaient pas aussi haut et n'étaient donc pas confrontés au givrage à haute altitude. De quoi mettre à mal la thèse du BEA qui cherche, d'après eux, à minimiser leur rôle dans ce crash.

Autre défaillance mise en avant dans ce rapport : les données météo manquantes. Gérard Arnoux et Henri Marnet-Cornus avancent comme hypothèse que l’équipage ne disposait pas des informations météo adéquates. "Il fallait donner tous les moyens à l’équipage", pour qu’il évite de rentrer dans les zones nuageuses", concluent-ils.