AF447 : à la recherche des boîtes noires

Une quinzaine d’experts se préparent à se rendre sur la zone du crash de l'AF-447 Rio-Paris pour repêcher les boîtes noires.
Une quinzaine d’experts se préparent à se rendre sur la zone du crash de l'AF-447 Rio-Paris pour repêcher les boîtes noires. © BEA
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avec Mélanie Taravant , modifié à
Une quinzaine d’experts vont se rendre sur la zone du crash pour repêcher les boîtes noires.

Moins de trois semaines après la découverte d'éléments importants de l'Airbus d'Air France qui s'est crashé au large du Brésil le 1er juin 2009, entraînant la mort de 228 personnes, l'enquête va entrer dans une nouvelle phase. Une cinquième campagne de localisation des boîtes noires de l'avion AF447 va ainsi débuter dans quelques jours. Pour la quinzaine de spécialistes, qui a rejoint Dakar dans la nuit de jeudi à vendredi avant d'embarquer sur un navire pour atteindre la zone du crash, le défi est énorme : repêcher les deux enregistreurs de vol qui reposent depuis deux ans à plus de 4.000 mètres de profondeur.

Alain Bouillard va diriger l'opération pour le Bureau d'enquêtes et d'analyses. Il espère retrouver rapidement les enregistreurs grâce aux précédents repérages. "On a réussi à établir une photomosaïque du fond avec la répartition des pièces", explique-t-il au micro d'Europe 1. "On sait où on va aller chercher pour avoir de bonnes chances de retrouver les boîtes", ajoute-t-il.

"On sait où on va aller chercher", assure Alain Bouillard :

Une psychologue accompagne le groupe

Dans un deuxième temps, il faudra remonter les corps des victimes du crash à la surface. Une opération qui pourrait s’avérer extrêmement délicate, selon l'état de conservation des dépouilles. Avec un risque de traumatisme pour l’équipage. Pour cette raison, une psychologue va accompagner l'équipe. "Regarder des corps par caméras interposées, ça peut être difficile à la longue", souligne Marie-Claude Frenisy. "On peut craindre qu'il y ait certains personnels qui soient un peu choqués", explique-t-elle.

Cette ultime campagne devrait durer deux mois. D'un coût de 5 millions d'euros, elle est entièrement financée par l'Etat français.