A chacun son bilan des manifestations

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Les syndicats et la gauche se félicitent de la mobilisation, jugée "faible" par le gouvernement.

Difficile de tirer un bilan sur cette journée de manifestation, tant les avis divergent sur les leçons à en tirer. Avec un million de manifestants recensés, contre 800.000 le 23 mars dernier, les syndicats se félicitent de cette journée.

"On va certainement atteindre ou dépasser le million de manifestants en France, alors que le gouvernement n'a pas annoncé sa mesure principale, le décalage au-delà des 60 ans, qu'il y a 24 heures, la réaction est relativement rapide", a avancé François Chérèque, le leader de la CFDT.

"Si le gouvernement nous y contraint, on continuera ensemble dans l'intersyndicale à envisager d'autres initiatives. On peut aussi s'attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d'aujourd'hui. Je crois que le chef d'Etat lui-même va être contraint de réfléchir", a réagi le leader de la CGT Bernard Thibaut.

"La faible mobilisation vient valider la méthode du gouvernement"

Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a tiré une conclusion bien différente de cette journée. Ce dernier, qui est aussi ministre de l’Education, a estimé jeudi que la "faible mobilisation vient valider la méthode du gouvernement" sur ce dernier dossier.

"Le gouvernement ne fait aucun triomphalisme mais cette mobilisation témoigne de la validité de sa méthode, faite d'écoute, de dialogue et de détermination pour mettre en marche une réforme juste et équilibrée", a-t-il analysé.

Interrogé sur les propos de Luc Chatel, le ministre du Travail Eric Woerth a répondu : "Je me garderais bien de tirer des conclusions évidemment hâtives parce que je suis un homme prudent".

Le PS est d’un tout autre avis. Pour le député Arnaud Montebourg, "le gouvernement a du souci à se faire car avec la désapprobation massive que les Français expriment dans les enquêtes d'opinion comme dans la rue à l'égard de son projet, il est impossible pour le gouvernement d'utiliser la brutalité qu'il envisageait d'utiliser", vouloir régler le dossier "avant l'été".

Cette journée de manifestation est-elle une réussite ou un échec ?