Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé dimanche sur Europe 1 le déploiement d'un "millier de radars pédagogiques". Ces radars indiquent la vitesse à laquelle roulent les automobilistes mais ne provoquent aucune verbalisation. Ils seront "placés notamment dans les zones dangereuses, y compris sur des itinéraires dans lesquels des radars existent", a précisé Claude Guéant.
Le but est d’inciter les conducteurs à respecter les limitations de vitesse et cela fonctionne, à en croire ce qui se passe dans la commune de Saffré, près de Nantes.
"Les gens vont un peu moins vite"
Commune traversée par une route départementale, Saffré voit les voitures défiler à une vitesse élevée. Un "radar pédagogique" a donc été installé à l’une des entrées du village, avec un effet immédiat, à en croire Aurore, dont la maison jouxte la route.
"C’est flagrant, depuis qu’il est là, les gens vont un peu moins vite. On est vraiment au bord de la route et, effectivement, avec un enfant c’est un peu plus compliqué. On ferme tout le temps la porte à clef pour être sûr qu’il ne sorte pas", explique-t-elle.
Mais ce radar est mobile et, certaines semaines, il est installé certaines à d’autres entrées de la commune. Dès lors, la différence est palpable : les voitures accélèrent à nouveau. "Dès qu’on l’enlève, les mauvaises habitudes reviennent au galop, on voit bien que cela a un effet dissuasif uniquement si c’est là malheureusement", regrette Hervé, un autre riverain.
Une incitation avec le sourire
Côté automobilistes, de tels radars sont accueillis avec le sourire, puisqu’il n’y a aucune amende à la clef. "Il m’indique que je roule trop vite, c’est vrai", reconnaît ainsi Patricia en rigolant. "Cela nous ralentit quand même. Le petit bonhomme sourit ou pas", témoigne Christophe, lui aussi avec bonne humeur.