Avec 34 morts, les piétons et les cyclistes sont les premières victimes des accidents de la route mortels dans la capitale où 51 personnes ont été tuées en 2008 (+37,83 % par rapport à 2007), selon des chiffres publiés par la préfecture de police (PP). Les autres victimes sont 2 automobilistes (3,92%) et 15 utilisateurs de deux roues motorisés.
En pourcentage, piétons ou des cyclistes représentent donc 66,6% des victimes mortelles loin devant les conducteurs de deux roues motorisés qui ne représentent que 29,42%. "Ces chiffres sont logiques étant donnés la densité de piétons dans Paris", commente Marie Boué, chargée de la prévention au département bus de la RATP. "Il n'y a pas d'incohérence à ce que les personnes les plus vulnérables soient les plus gravement touchées".
A pied, comme à vélo, "on est plus vulnérable aux fautes des autres usagers", souligne Kiki Lambert, présidente de l'association "Mieux se déplacer à bicyclette". "Même avec l'explosion du Velib, on n'a pas une augmentation proportionnelle des accidents", relève Marie Boué. Six usagers de Vélib' sont morts à Paris depuis son lancement en juillet 2007.
La situation parisienne s'avère finalement assez représentative de la situation mondiale: une étude de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) rendue publique lundi s'alarme du fait que près de la moitié (46%) des 1,2 million de tués sur la route sont des usagers dits "vulnérables": piétons, cyclistes et motocyclistes.