A 90 ans, elle organise son enlèvement

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avec William Galibert , modifié à
Avec son arrière-petit-fils Anthony, Suzanne avait planifié son kidnapping. Avant de se rendre.

Hors de question pour Suzanne, 90 ans, de rester dans la maison de retraite de Villemoisson-sur-Orge, dans l'Essonne, où ses enfants avaient insisté pour la placer il y a trois mois. Après cinq fugues, elle a organisé, jeudi dernier, son propre "enlèvement" avec son arrière-petit-fils de 20 ans, Anthony, révèle mercrediLe Parisien.

Des équipes cynophiles pour la retrouver

A 21 heures ce soir d’août, la pensionnaire est portée disparue, après qu’un jeune homme a été aperçu quittant sa chambre. Alertée par la directrice de la maison de retraite, les policiers de Sainte-Geneviève-des-Bois se mobilisent alors - notamment avec des équipes cynophiles - pour la retrouver.

Pendant ce temps, la grand-mère se trouve, en fait, tranquillement chez sa petite-fille. Et c’est son arrière-petit-fils qui a eu l’idée de la cacher là, pendant les vacances de la famille. Il a demandé à un ami de récupérer la grand-mère à la sortie de la maison de retraite, en voiture.

"Un acte d'amour"

Au micro d'Europe 1, son arrière-petit-fils, Anthony, a expliqué comment il avait planifié la fuite de son arrière-grand-mère, qui lors de ses précédentes fugues avait toujours été rattrapée par le personnel de la maison de retraite. "En fait, elle a profité du changement entre les deux services pour sortir, parce qu’on connaissait l’heure à laquelle ça se passait. On a fait comme si elle fuyait toute seule, comme d'habitude, sauf que quelqu'un l’attendait en voiture une fois sortie".

Un geste que le jeune homme revendique. "Je ne regrette pas ce que j’ai fait, parce que c’est un acte d’amour", a-t-il affirmé. Tout en reconnaissant que si l'occasion se présentait, "il ne le referai pas dans les mêmes conditions".

Suzanne compte bien réessayer

Dans Le Parisien, Suzanne affirme de son côté qu'elle compte bien récidiver. "Anthony a fait ça, car il sait exactement ce que je ressens. La seule chose qui m'intéresse, c'est de rentrer chez moi. La liberté, la liberté, la liberté, un point, c'est tout !", a-t-elle clamé, avant de promettre : "Je sauterai la barrière pour repartir".

Car Suzanne, devant l'ampleur qu'ont pris les évènements, est bel et bien retournée à la maison de retraite, située à quelques rues seulement de son ancien pavillon. La direction de l'établissement attend désormais que sa famille rentre de vacances pour trouver une solution.