92% des Français possèdent un téléphone portable

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La France compte 58,9 millions de clients aux services de téléphonie mobile, un chiffre qui ne cesse d’augmenter.

Il y aura bientôt plus de téléphones portables que d’habitants en France. Au 30 juin, on comptait dans l’Hexagone près de 59 millions de clients à un opérateur de téléphonie mobile, selon les chiffres publiés mercredi par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep). La croissance a été forte au deuxième trimestre, avec 678.600 nouveaux clients, contre 304.400 sur la même période il y a un an.

Le taux de pénétration du portable au sein de la population est désormais de 91,8%, contre 88,1% un an plus tôt. De fortes disparités géographiques persistent : quand l'Ile-de-France affiche un taux de pénétration de 130,8% – certains clients possédant plusieurs cartes Sim – la Franche-Comté reste à la traîne, avec 69,2%.

Les adeptes du forfait sont toujours plus nombreux (40,5 millions, +8,1% en rythme annuel), tandis que les utilisateurs de cartes prépayées ont baissé de 0,8% sur un an. Les opérateurs mobiles virtuels (Breizh Mobile, Coriolis Telecom, etc.) qui utilisent les réseaux des trois principaux opérateurs – Orange, SFR, Bouygues Telecom – comptaient 2.998.200 clients fin juin, soit une part de marché de 5,30% contre 4,67% un an plus tôt.

Difficile, aujourd’hui, de se passer du téléphone portable, devenu un objet incontournable de la vie quotidienne. Pourtant, cet objet demeure entouré d’un voile d’incertitude que la première session du « Grenelle des ondes », achevée en mai dernier, n’a pas permis de lever. La publication, en septembre, du rapport de l'Association française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) permettra peut-être d'avoir une idée plus claire des risques sanitaires liés aux ondes émises par les antennes-relais et les appareils eux-mêmes.

Interdire l’usage du téléphone portable à l’école pour les moins de 12 ans, voire les moins de 14 ans, avait été l’une des mesures-phares évoquées lors du « Grenelle des ondes ». En revanche, l’idée d’abaisser le seuil d’émission des ondes des antennes-relais à 0,6 volt par mètre, comme le réclame l’Association Robins des toits, avait été rejetée. Certaines municipalités ont invoqué le principe de précaution pour édicter un moratoire interdisant l’implantation de nouvelles antennes relais sur leur territoire. Ces moratoires ont tous été retoqués par des tribunaux administratifs.

L’idée d’expérimenter l’abaissement de ce seuil dans certaines villes a tout de même été retenue, sur une proposition de Robins des toits. Des villes comme Courbevoie, Pau ou Montreuil ont proposé leur candidature. Les communes choisies seront connues en septembre.