80% des ados ont déjà vu du porno

80% des 11-13 ans ont déjà vu une image pornographique sur Internet.
80% des 11-13 ans ont déjà vu une image pornographique sur Internet. © MAXPPP
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avec Noémie Schulz , modifié à
Ces 11-13 ans sont ainsi confrontés à des images pornographiques, via notamment les smartphones.

Que font les ados avec leurs téléphones portables ? D’après une étude, 80% des 11-13 ans ont déjà vu une image pornographique en surfant sur Internet. Des collégiens rencontrés par Europe 1 confirment qu’entre deux cours, certains de leurs camarades de classe n’hésitent pas à montrer "des photos de filles toutes nues", voire "certaines vidéos aussi vraiment pornographiques" sur leur téléphone portable. Le sujet devrait être évoqué lors d’un colloque organisé mardi à Paris sur la protection des enfants et des ados dans l’usage des réseaux numériques.

Les smartphones en première ligne

Car si les ordinateurs sont de plus en plus équipés de logiciels de contrôle, il n’en va pas de même pour les smartphones, ces téléphones donnant accès à Internet. "Il n’y a pas de contrôle parental sur les téléphones, alors on peut faire ce que l’on veut, les parents ne le savent même pas !", confirme une collégienne.

Or, les parents, eux, n’ont certainement pas envie que leurs enfants "découvrent ce qu’est un rapport sexuel" à travers des images pornographiques, souligne Thomas Rohmer, président de l’association Calysto, qui fait de la prévention dans ce domaine. Et les logiciels de contrôle ne font pas tout : le rôle des parents est primordial, a-t-il expliqué à Europe 1.

Aux parents de faire de la pédagogie

Avant d’acheter un téléphone mobile à un adolescent, les parents doivent "vraiment pouvoir l’accompagner, discuter avec lui et surtout fixer des règles", un peu comme ils le feraient avant l’achat d’un scooter.

Aux parents donc d’expliquer aux plus jeunes que si jamais ils tombent par hasard sur une image pornographique, ils doivent leur en parler. Pour les ados un peu plus âgés, une mise au point s’impose et les parents peuvent, par exemple, rappeler que les vidéos pornographiques ne correspondent pas à la réalité, mais sont bien des mises en scène.

Et l’association E-enfance demande par ailleurs un contrôle parental sur les téléphones portables. En plus des opérateurs, ce sont les fabricants qui doivent aujourd'hui proposer un outil de filtrage aussi performant que celui qui existe sur les ordinateurs, selon Justine Atlan, présidente de E-enfance, invitée d'Europe 1.