4 décès imputables à la pilule Diane 35

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et Frédéric Frangeul , modifié à
L'agence du médicament a confirmé des décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35".

L'INFO. Soupçonnée d'être à l'origine de complications médicales lorsqu'elles sont prescrites sans précaution, les pilules de 3e et 4e génération peuvent également être fatales. L'agence du médicament a confirmé dimanche quatre décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane® 35". Samedi, Le Figaro faisait état de sept décès liés à la prise de ce traitement contre l'acné du laboratoire Bayer généralement utilisé comme pilule contraceptive, depuis 1987.

"Pour les trois autres cas mentionnés, la cause du décès est liée à des pathologies sous-jacentes des patientes concernées", précise l'agence (ANSM) dans un communiqué, ajoutant qu'elle rendrait ses conclusions sur la révision en cours de l'analyse concernant les risques et bénéfices de ce médicament non remboursé.

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• Un lien de cause à effet. Les victimes avaient de 18 à 42 ans et "l'Agence estime que pour 4 cas sur 7, le médicament est clairement en cause", dixit Le Figaro samedi. Cette pilule a la particularité d'être utilisé comme un contraceptif mais aussi comme un traitement contre l'acné. "Parmi ces 7 cas, la principale cause de décès par Diane 35 et ses génériques concerne des évènements thromboemboliques veineux. Trois cas de décès par embolie (ou suspicion d'embolie pulmonaire) et un cas de thrombose cérébrale ont été retrouvés", précise le quotidien.

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Bayer déjà accusé pour la pilule Meliane. Le laboratoire pharmaceutique allemand fait déjà l'objet d'une enquête pour une autre pilule contraceptive, baptisée Meliane. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la première plainte déposée en décembre par Marion Larat, 25 ans, handicapée à 65% depuis un AVC. Le pôle Santé de Paris, qui en a été saisi fin décembre doit également être saisi des 14 nouvelles plaintes déposées jeudi au tribunal de Bobigny.

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• Une centaine de nouvelles plaintes.  Me Jean-Christophe Coubris, avocat de plaignantes contre les pilules de 3e et 4e génération, a confirmé dimanche au Parisien/Aujourd'hui en France qu'il allait déposer de nouvelles plaintes, une "centaine" au total d'ici février. Le 11 janvier, Me Coubris, s'était déclaré "satisfait que le gouvernement ait pris conscience de la gravité de la situation" et avait annoncé à qu'il comptait déposer "quelques dizaines de plaintes" d'ici 15 jours à Bobigny.