15 à 20 ans de réclusion requis contre Viguier

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une peine de 15 à 20 ans de réclusion criminelle a été requise mercredi aux assises de Haute-Garonne contre le professeur de droit toulousain Jacques Viguier, jugé pour le meurtre de son épouse disparue en 2000, et dont le cadavre n'a jamais été retrouvé.

15 à 20 ans de prison. C’est la peine requise mercredi par l’avocat général, Marc Gaubert, à l’issue d’un réquisitoire de trois heures. "Il n'y a pas d'autre hypothèse que votre culpabilité", a-t-il affirmé en s'adressant directement à l’accusé, Jacques Viguier.

L'enseignant toulousain, qui comparaît depuis neuf jours devant la cour d'assises de Haute-Garonne, est mis en cause dans le meurtre de sa femme, Suzanne Viguier. "L'hypothèse" retenue par l'avocat général serait "un effondrement brutal des défenses", qui aurait amené Jacques Viguier à tuer son épouse le 27 février 2000, avant de faire disparaître son corps. "Les traits de personnalité de Jacques Viguier s'accommodent des faits pour lesquels il est jugé", celui d'un homme qui "n'aurait pas toléré le seul échec de sa vie : l'effondrement de son couple" a-t-il ajouté.

Dans leurs plaidoiries, les avocats des soeurs de Suzanne Viguier, avaient retenu mardi la thèse de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, estimant que Suzanne Viguier avait été victime d'"une querelle conjugale qui a mal tourné", d'"un homicide imprévu".

Malgré les accusations lancées contre Jacques Viguier par les policiers responsables de l'enquête, qui ont tous dit leur "conviction" que l'accusé "a tué son épouse", le professeur de droit toulousain a toujours nié avoir tué son épouse. Le verdict est attendu jeudi.