14-Juillet : le colonel Garnier, l'homme de l'ombre du défilé

Depuis 28 ans, le colonel Garnier est aux manettes du défilé du 14-Juillet. Vendredi, il dirigera son dernier défilé.
Depuis 28 ans, le colonel Garnier est aux manettes du défilé du 14-Juillet. Vendredi, il dirigera son dernier défilé. © Aude Leroy / Europe 1
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Aude Leroy avec G.D , modifié à
Depuis 28 ans, le colonel Garnier est aux manettes du défilé du 14-Juillet. Vendredi, il dirigera son dernier.

Le défilé du 14-Juillet demande une organisation toute particulière. Pas moins de 63 appareils dans les airs, 3.765 hommes, 29 hélicoptères, 211 véhicules dont 62 motos et 214 chevaux sont mobilisés. Une prestation calculée à la seconde près, et depuis 28 ans, c'est le colonel Garnier qui donne les départs. Vendredi, c'est la dernière fois qu'il dirigera, en coulisses, la parade militaire. Europe 1 a pu le rencontrer et à assister au défilé depuis le très discret centre de coordination, une première.

Le colonel Garnier surveille tout. Juché dans son camion de commandement, caché au pied des Champs Elysées, le colonel Garnier, 66 ans, est imperturbable. Devant lui, ses lunettes, son chrono et sa radio pour donner les top départ. L'ingénieur à la retraite surveille tout, des troupes qui approchent aux écrans de contrôle.

Pour ce défilé militaire, chaque seconde compte, explique celui qui est un peu le chef de gare. "Ce qui est difficile, c'est de faire arriver 'des trains' à des vitesses différentes, avec des intervalles réduits, et en évitant que les trains ne se doublent, car il n'y a qu'une seule voie devant le président", explique-t-il.

Sa grande crainte, une panne. Et si, il y a huit ans, le colonel Garnier a été obligé de stopper des troupes parties trop tôt, sa grande crainte aujourd'hui, c'est qu'un char tombe en panne au milieu des Champs Elysées : "Ce que je redoute le plus, c’est d’arrêter le défilé. On dépanne le véhicule - ça dure moins de trois minutes – et, dans le cas où on a un mobile aérien à faire partir en fin de défilé, et bien on ne peut plus l’arrêter. Donc là, tout arrive dans le désordre…"

A quelques heures de rendre son uniforme, après 28 ans de défilé, le colonel Garnier n'est pas nostalgique. Malgré tout, il confie qu'il aura "peut-être un petit pincement au cœur".