La préfecture de l'Isère a démenti vendredi avoir subi des pressions pour autoriser des parlementaires LREM et Les Patriotes à déposer des gerbes de fleurs dimanche pour les cérémonies du 11-Novembre, en réponse à des accusations du maire de Grenoble Éric Piolle.
Pressions. Selon l'élu EELV, les députés LREM des trois circonscriptions de la ville ont fait pression "avec insistance" sur la préfecture "afin qu'elle leur octroie le privilège, inédit à Grenoble, de déposer des gerbes lors des commémorations nationales du centenaire de l'Armistice" dimanche. "Cette torsion du protocole républicain a pour odieuse conséquence de faire sauter un garde-fou: pour la première fois à Grenoble, l'extrême droite sera mise à l'honneur lors des cérémonies en déposant elle aussi une gerbe", a-t-il ajouté, regrettant que le préfet "ait cédé devant la pression partisane, au bénéfice de l'extrême droite".
L’unité est le cœur des temps mémoriels de notre #Republique. Je condamne le cynisme des député.e.s @LaREM_AN de #Grenoble, qui permet à l’extrême droite de déposer une gerbe le #11Novembre2018. Je regrette que le @Prefet38 ait cédé à la pression partisane. #Centenaire1418pic.twitter.com/QMRgtDlBWF
— Éric Piolle (@EricPiolle) 9 novembre 2018
Le préfet se défend. La préfecture ayant accepté la demande des parlementaires LREM, qui souhaitaient déposer une gerbe en leurs noms, l'eurodéputée Mireille d'Ornano (Les Patriotes) leur a emboîté le pas. Dans un communiqué, le préfet a rappelé le droit des parlementaires à déposer une gerbe de fleurs lors des cérémonies officielles, "à condition que celle-ci ne mentionne le nom d'aucun parti politique", soulignant que cette pratique était "courante" ailleurs en France. Il a assuré n'avoir "jamais fait l'objet d'aucune pression, notamment au bénéfice de l'extrême droite, contrairement à ce qu'assène le maire de Grenoble dans un raccourci fallacieux".