Russie : la perte d'un satellite fin novembre dûe à une erreur de calcul

La perte du satellite Meteor était survenue après le lancement d'une fusée Soyouz le 28 septembre dernier du cosmodrome de Vostotchny.
La perte du satellite Meteor était survenue après le lancement d'une fusée Soyouz le 28 septembre dernier du cosmodrome de Vostotchny. © JOEL KOWSKY / NASA / AFP
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avec AFP , modifié à
L'agence spatiale russe Roskosmos a indiqué mardi que cette perte, survenue le 28 septembre dernier, était liée à un logiciel défaillant. 

La perte d'un satellite lancé fin novembre à partir du cosmodrome de Vostotchny, dans l'Extrême-Orient russe, a été causée par une erreur de calcul, a indiqué mardi l'agence spatiale russe Roskosmos.

"Une rotation dans le mauvais sens". Le 28 novembre, la Russie avait perdu le contact avec le satellite météorologique Meteor lancé quelques heures plus tôt par une fusée Soyouz depuis le nouveau cosmodrome de Vostotchny. "L'algorithme du système de navigation a conclu à une orientation incorrecte pour le décollage de l'étage supérieur (du satellite) après s'être détaché de la fusée", a déclaré à l'agence de presse russe Interfax le vice-président de Roskosmos, Alexandre Ivanov. En conséquence, l'étage supérieur du satellite a effectué une rotation dans le mauvais sens, ce qui a mené à sa perte, a-t-il précisé, parlant d'une "situation inhabituelle".

"Un problème" lié "au logiciel utilisé". "Malheureusement, nous avons été confrontés à un problème qui n'est pas lié à la qualité, à la rigueur dans l'industrie (spatiale, ndlr) mais à la particularité du logiciel utilisé", qui a déjà vingt ans de service, a affirmé Alexandre Ivanov. Le prochain lancement d'une fusée, prévu le 22 décembre, a été reporté, a-t-il ajouté.

Un échec malvenu pour l'industrie spatiale russe. La perte du satellite météorologique, qui était accompagné de 18 charges utiles appartenant à des institutions ou des entreprises du Canada, des États-Unis, du Japon, d'Allemagne, de Suède et de Norvège, a représenté un nouvel échec cuisant pour l'industrie spatiale russe, qui a connu plusieurs revers retentissants ces dernières années. Construit pour le coût de 300 à 400 milliards de roubles (4 à 5,3 milliards d'euros), le cosmodrome de Vostotchny avait déjà connu en avril 2016 un premier accroc lorsque le lancement d'une fusée avait dû être annulé in extremis en raison du dysfonctionnement d'un câble.