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Yasmina Kattou, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les journées de la schizophrénie se tiennent cette année jusqu'au 26 mars. Cette maladie, souvent incomprise et associée à tort à la folie, touche près d'un Français sur 100, et se déclare entre 12 et 25 ans dans la plupart des cas. Il existe des signes qui doivent alerter les proches, comme le souligne une professeure de psychiatrie sur Europe 1.

La schizophrénie se déclare entre 12 et 25 ans dans huit cas sur dix. Créées en 2004, les journées consacrées à cette maladie se tiennent cette année jusqu'au 26 mars. L'occasion de se pencher sur ce trouble psychiatrique qui atteint près d'un Français sur 100, soit environ 600.000 personnes. Saviez-vous qu’il y a des signes précurseurs que l’on peut repérer ? Et c’est important pour l’évolution de la maladie : plus le malade est pris en charge tôt, plus il a des chances de contrôler sa maladie et avoir une vie "normale". Loin des clichés, certains comportements doivent alerter dès l'adolescence.

Des symptômes proches d'une crise de l'adolescence

Les symptômes peuvent ressembler à une crise d'ado. Nous sommes loin des voix qui raisonnement dans la tête ou du doublement de personnalité. "Les symptômes qui doivent alerter, c'est un adolescent qui se coupe de ses amis, qui s'enferme dans sa chambre", explique Marie-Odile Krebs, professeure de psychiatrie à l'université de Paris-Cité. "Il y a aussi les troubles cognitifs, c'est-à-dire des difficultés dans les études pour se concentrer. Ce sont des signes relativement peu spécifiques, et c'est une difficulté parce qu'il faut réussir à mieux les cerner rapidement", poursuit la professeure sur Europe 1.

Pourquoi la prise en charge précoce est importante

Plus les troubles sont pris en charge tôt, plus les chances de les contrôler sont grandes, notamment à l'adolescence où le cerveau est encore en développement. "L'adolescence cérébrale est une phase critique du développement presque aussi importante que le développement in utero. Et pendant cette période-là, le cerveau a une capacité de résilience énorme", souligne Marie-Odile Krebs. "Pour certaines personnes, ça va effectivement faire qu'ils vont se rétablir sans même rentrer dans la maladie."

Grâce à une prise en charge psychiatrique précoce, jusqu'à 70% des personnes atteintes de schizophrénie parviennent à reprendre une vie normale.