Oui, il y a un lien entre ce que l’on mange et la dépression

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Mélanie Gomez, édité par B.B , modifié à
Une étude montre que la malbouffe pourrait être associée à un risque plus élevé de dépression. Surtout pour ceux qui mangent beaucoup de viande.

Le contenu de notre assiette pourrait avoir des conséquences inattendues sur notre santé, et surtout notre santé mentale. C'est ce que montre une étude qui vient d'être publiée par des chercheurs de l'Inserm et de l'université de Montpellier, qui montre que la malbouffe pourrait être associée à un risque plus élevé de dépression. On sait qu'un Français sur cinq souffre ou souffrira de cette maladie. Alors quels sont les aliments mis en avant dans ces travaux pour diminuer ce risque ?  

Le régime méditerranéen, l'idéal. C'est en se basant sur les habitudes alimentaires de plus de 36.000 adultes que ces chercheurs ont pu mettre en avant ce lien entre ce que l'on mange et le risque de dépression. Concrètement, ce qui ressort, c'est d'abord que l'idéal pour notre santé mentale c'est plutôt le régime méditerranéen. C'est à dire que le fait de manger beaucoup de fruits et légumes, des poissons gras comme le saumon ou le maquereau, de l'huile d'olive et des céréales - mais par contre peu de viande rouge, peu d'alcool -, est associé à une diminution de 33% du risque de dépression. 

Proscrire les gâteaux et les chips. A l'inverse, il y aurait aussi des aliments à éviter pour diminuer ce risque : ce sont tous les aliments transformés, riches en mauvaises graisses et sucres raffinés. Par exemple les gâteaux ou les chips, tous ces aliments qui, si on en abuse, cause de l'inflammation dans notre corps précise Tasnime Akbaraly, épidémiologiste à l'Inserm : "l’inflammation a un effet direct au niveau cérébral. Donc quand on est en état d’inflammation chronique, on a des substances, appelées cytokines, qui vont traverser la barrière hémato encéphalique, et elles vont être impliquées dans des troubles de l’humeur".

L'autre piste pour expliquer ce lien entre alimentation et dépression, c'est que les aliments consommés agiraient directement sur notre flore intestinale. Et aujourd'hui, on sait qu'il y a un lien entre ce qui se passe dans notre intestin et dans notre cerveau. Un déséquilibre intestinal pourrait donc jouer un rôle clef dans les troubles dépressifs.