Les infections sexuellement transmissibles résistent mieux aux antibiotiques

Chaque année, 357 millions de personnes dans le monde contractent une infection sexuellement transmissible
Chaque année, 357 millions de personnes dans le monde contractent une infection sexuellement transmissible © Justin Sullivan / Getty Images North America / AFP
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A.H.
Face à l'augmentation de la résistance aux antibiotique, l'OMS a revu ses recommandations aux médecins sur le traitement des IST.

Chlamydiose, gonorrhée, syphilis… Chaque année, 357 millions de personnes dans le monde contractent une infection sexuellement transmissible. Non diagnostiquées ou mal traitées, ces IST peuvent avoir de graves conséquences à long terme sur la santé de la personne atteinte : grossesse extra-utérine, stérilité ou risque accru d'être contaminé par le VIH.

Des souches plus résistantes. Cette année, l'Organisation mondiale de la Santé est particulièrement inquiète. Les antibiotiques traditionnellement employés pour combattre ces infections sont de moins en moins efficaces, sur des souches de plus en plus résistantes. Pour éviter des complications éventuelles, l'OMS a ainsi revu ses recommandations aux médecins sur le traitement des différentes infections sexuellement transmissibles. 

Pour la syphilis. Concernant la syphilis, l'OMS recommande "vivement" une dose unique de benzathine-pénicilline, antibiotique injecté par un médecin ou une infirmière dans la fesse ou le muscle de la cuisse. Selon l'agence onusienne, ce traitement est "plus efficace et moins cher que les antibiotiques oraux". 

Pour la gonorrhée. L'Organisation mondiale de la Santé invite "les autorités sanitaires nationales" à "déterminer la prévalence de la résistance à différents antibiotiques chez les souches de gonocoques qui circulent dans la population". Elle invite par ailleurs les médecins à tenir compte des schémas de résistance locaux afin de prescrire l'antibiotique le plus efficace. Elle déconseille par ailleurs l’usage des quinolones (une classe d’antibiotiques) en raison de la fréquence élevée de la résistance.