Epilation laser, minceur par le froid : l'Anses alerte des effets indésirables

Certains appareils de soins esthétiques exposent à des effets indésirables selon l'Anses.
Certains appareils de soins esthétiques exposent à des effets indésirables selon l'Anses. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Réactions inflammatoires, troubles pigmentaires, douleurs, les risques du laser ou de la lumière pulsée existent. L'Anses préconise donc de "revoir le cadre réglementaire". 

Certains appareils de soins esthétiques, comme ceux utilisant des lasers ou de la lumière pulsée pour épiler ou détruire les cellules graisseuses (lipolyse), exposent à des effets indésirables, a averti lundi l'Anses, qui préconise de revoir le cadre réglementaire.

Des réactions inflammatoires, des douleurs, etc. "Face aux effets observés et rapportés par de nombreuses études cliniques, l'Anses conclut à la nécessité de prendre des mesures visant à limiter la survenue d'effets indésirables", explique l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, dans un avis sur les risques liés à l'utilisation des "appareils à visée esthétique". En ce qui concerne les appareils à épilation, les effets les plus fréquemment rapportés sont des réactions inflammatoires localisées, de faible intensité. Plus rarement, on observe des troubles pigmentaires ou des douleurs modérées, voire des brûlures oculaires ou cutanées profondes, en cas d'usage inadapté du dispositif, souligne l'agence de sécurité sanitaire.

"Revoir le cadre réglementaire". Pour les appareils à lipolyse, les inflammations et les douleurs arrivent en tête, devant des cas de pigmentation, d'acné ou de croûtes lorsque sont utilisées des diodes laser. La cryolipolyse (qui vise à détruire les cellules graisseuses par le froid) peut, de son côté, entraîner des rougeurs, des inflammations et des douleurs qui régressent généralement en quelques heures, ajoute l'agence. Dans son avis, cette dernière préconise de mettre en place "une information obligatoire préalable des usagers" appelés à utiliser ces appareils. Elle recommande également de "revoir le cadre réglementaire" associé aux appareils à visée esthétique, notamment en leur appliquant les obligations actuellement associées aux dispositifs médicaux. Ces obligations, plus restrictives, imposent à des organismes certificateurs d'homologuer les produits, mais ces derniers restent exposés aux conflits d'intérêts car payés par les fabricants.