Don du sang ouvert aux homosexuels : "une très bonne mesure" pour l’EFS

don du sang
© AFP
  • Copié
AW , modifié à
Le directeur de l’Établissement français du sang Ile-de-France a souligné que la France est l’un des derniers pays à ouvrir le don du sang aux homosexuels.

"C’est une mesure que l’on attendait". Jeudi sur Europe1, le Pr. Philippe Bierling, directeur de l’Établissement français du sang (EFS) en Île-de-France a salué l’annonce de la ministre de la Santé, Marisol Touraine concernant l’ouverture sous conditions du don du sang aux homosexuels à partir du printemps 2016.

"Un lien de confiance". "On est heureux car on aura davantage de sang", s’est félicité Philippe Bierling en soulignant que la France est l’un des derniers pays à ouvrir le don du sang aux homosexuels. Interrogé sur les conditions de l’ouverture du don - les hommes qui n'auront pas eu de relations homosexuelles depuis douze mois, après un questionnaire et un entretien - Philippe Bierling a convenu que c’était "déclaratif". Il a souligné la nécessité d'"un lien de confiance entre le donneur et la personne qui l’interroge". "Il faut que le donneur soit conscient des risques pour le malade… mais au même titre que d’autres populations de donneurs", a-t-il relevé.

Des garanties strictes. Le directeur de l’Établissement français du sang en Île-de-France a insisté sur les garanties encadrant cet élargissement du don du sang aux homosexuels et qui exclut toute "fenêtre silencieuse" où les tests ne permettent pas d’identifier une infection. Laissant entendre que les mesures sécuritaires prises étaient particulièrement strictes, il a jugé qu’elles pourraient peut-être être élargies dans le futur.