Des femmes alertent les pouvoirs publics sur le stérilet Mirena

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Baisse de la libido, pertes de cheveux importantes, angoisses et sautes d'humeur sont signalés comme effets secondaires par plusieurs femmes utilisant le stérilet Mirena. © DIDIER PALLAGES / AFP
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Les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux pour évoquer des effets secondaires lourds qui seraient provoqués par le stérilet Mirena.

"Je reconnais chez moi tous les symptômes que vous mentionnez ici", peut-on lire parmi un flot de commentaires sur la page Facebook "Les dangers du stérilet Miréna", sur laquelle les témoignages de femmes évoquant les effets secondaires lourds du stérilet Mirena se multiplient.

Effets secondaires lourds. Parmi les effets secondaires évoqués : une baisse de la libido, des pertes de cheveux importantes, des angoisses et sautes d'humeur, la dépression. Les femmes font le lien avec le contraceptif des laboratoires Bayer qu'elles avaient à l'époque. 

Signaler les effets secondaires à l'ANSM. Ces critiques ne sont pas le seul fait des Françaises : aux Etats-Unis, une plainte collective a ainsi été déposée contre le groupe Bayer pour de "possibles cas de tumeurs et d'hypertensions cérébrales causés par Mirena", rapporte TV5 Monde. Les femmes concernées sont invitées par le groupe Facebook à signaler les effets indésirables qu'elles subissent à l'Agence nationale de sécurité et du médicament afin d'alerter les pouvoirs publics. 

"Une surprise". Du côté des gynécologues, le problème ne semble pas avoir été considéré avec suffisamment d'attention jusqu'ici. "Mirena est un stérilet très connu, utilisé chez beaucoup de femmes depuis plus d'une dizaine d'années. Les symptômes qui sortent sont totalement inhabituels et peu fréquents, même s'ils peuvent exister. Il est très rare aujourd'hui de voir de tels problèmes, comme décrits sur les réseaux sociaux. De ce fait, il faut continuer à être à l'écoute des patientes et être encore plus vigilants. Il y a peut-être quelque chose qui nous a échappé, mais pour nous, c'est une surprise", affirme Bernard Hédon, président du Conseil National des Gynécologues-Obstétriciens Français, à La Parisienne