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Joanna Chabas, édité par Manon Fossat , modifié à
Au lycée de Drancy, en Seine-Saint-Denis, une campagne de dépistage massif contre le Covid-19 a débuté mardi après une explosion de cas et la fermeture de 22 classes. Une initiative qui a pour objectif de rassurer élèves, familles et professeurs, et qui devrait permettre de dresser un état des lieux de l'épidémie dans l'établissement.
REPORTAGE

La campagne massive de tests pour détecter le Covid-19 débutée mardi se poursuit au Lycée Delacroix de Drancy, en région parisienne. L’établissement est devenu le symbole de la difficile gestion face au virus, depuis que 22 classes ont fermé à cause d’une explosion des cas en fin de semaine dernière. Un dépistage volontaire qui a pour objectif de dresser un état des lieux de l’épidémie dans le lycée. Lors de la première journée, 275 élèves ont été dépistés avec des tests antigéniques et le bilan est plutôt rassurant : seulement trois d'entre eux sont positifs.

Maëlle, élève en terminale dans ce lycée, ne va plus en cours depuis lundi. Pas parce qu’elle est malade ou cas contact, mais parce que ses parents, trop inquiets, lui demandent de rester à la maison. Alors ce dépistage massif la rassure. "Je me sens plus en sécurité maintenant que sur les dernières semaines ou même depuis septembre. Plus on teste, plus on arrive à savoir, à cibler qui est positif ou qui ne l'est pas. Je sais que si je l’attrape j’ai peu de chance d’être gravement malade, mais par contre, je n'ai aucune envie de contaminer mes parents ou ma famille", s'inquiète la lycéenne.

Une vingtaine de professeurs ont exercé leur droit de retrait

Cette campagne, ce sont les professeurs qui l’ont réclamée car selon, eux la situation épidémique est ingérable. Ils sont d'ailleurs une vingtaine déjà à avoir exercé leur droit de retrait, à l'image d'Aurélie, qui ne fait plus cours depuis une semaine. "J’ai peur le matin quand je vais au lycée. On se sent en danger parce qu'on a des salles petites. Parfois, je peux avoir 30 élèves dans ma classe pendant deux heures avec des fenêtres qui ne s’ouvrent pas. C’est vraiment des nids à Covid", explique la jeune femme.

Elle et ses collègues demandent à ce que les cours reprennent totalement en distanciel, au moins jusqu’aux vacances scolaires d'avril, afin de casser les chaînes de contaminations. Quant au dépistage massif qui doit normalement se terminer jeudi, le rectorat indique qu'il pourra être prolongé si d’autres élèves ou adultes sont volontaires.