Covid : pas encore «suffisamment de preuves» de la nécessité d'une deuxième dose de rappel

Marco Cavaleri, le chef de la stratégie vaccinale de l'Agence européenne des médicaments a affirmé qu'une seconde dose de rappel n'était pas nécessaire.
Marco Cavaleri, le chef de la stratégie vaccinale de l'Agence européenne des médicaments a affirmé qu'une seconde dose de rappel n'était pas nécessaire. © Pieter Stam de Jonge / ANP / AFP
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avec AFP , modifié à
L'Agence européenne du médicament a expliqué ce jeudi soir qu'elle ne disposait pas à cette heure-ci d'assez de données pour demander l'autorisation d'une seconde dose de rappel, comme le demande Pfizer depuis quelques jours, mais a tenu à mettre en garde les populations contre la hausse des cas ces dernières semaines.

Les données disponibles ne permettent pas encore de recommander une deuxième dose de rappel des vaccins anti-Covid à l'ensemble de la population, a déclaré jeudi le régulateur européen alors que les contaminations repartent à la hausse sur le continent. "Je tiens à réitérer qu'il n'y a pas encore suffisamment de preuves (...) pour étayer la recommandation d'une deuxième dose de rappel au sein de l'ensemble de la population", a déclaré Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'Agence européenne des médicaments (EMA).

Une hausse des cas provoquée par le variant BA.2

"Les taux d'infection augmentent à nouveau dans certains États membres après la baisse constante à laquelle nous avons assisté ces dernières semaines", a-t-il également observé lors d'une conférence de presse. La vague d'infections semble être portée par le sous-variant BA.2 d'Omicron, qui parait plus contagieux que les autres variant du Sars-CoV-2, a souligné Marco Cavaleri.

La levée des restrictions a probablement également contribué à l'augmentation des cas, a-t-il indiqué. "Rien n'indique à l'heure actuelle que l'évasion immunitaire après la vaccination soit significativement différente avec Omicron BA.2", a-t-il toutefois rassuré.

L'importance de se faire vacciner

L'activité des anticorps monoclonaux peut en revanche varier de manière significative face à chaque sous-variant d'Omicron, a-t-il affirmé, appelant à nouveau les citoyens à se faire vacciner. "Les pays ayant des taux de vaccination élevés signalent des taux de mortalité et d'hospitalisation nettement inférieurs", a martelé l'Italien.

Le régulateur a jusqu'à présent approuvé cinq vaccins pour une utilisation dans l'UE : Pfizer et Moderna, qui utilisent la technologie de l'ARN messager, AstraZeneca et Johnson & Johnson, qui utilisent la technologie à vecteur viral, et Novavax, qui est basé sur une protéine de pointe produite en laboratoire. L’Organisation mondiale de la santé a fait part mercredi de son inquiétude face à la remontée des cas de Covid dans le monde, alors même que les gens se font de moins en moins dépister.