200 Français sont arrivés dans le sud de la France et vont y être placés en quarantaine 2:44
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Cédric Chasseur , modifié à
Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône, se prépare à recevoir les premiers français rapatriés de la ville chinoise de Wuhan. La station balnéaire accueillera à la mi-journée 200 ressortissants, exfiltrés de l'épicentre de l'épidémie de coronavirus, où ils seront placés à l'isolement dans un centre de vacances. "Une mesure de sécurité", pour la présidente de la Société française de médecine d'urgence, qui se veut rassurante. 
INTERVIEW

Alors que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclare ce vendredi "l'état d'urgence mondial", 200 Français ont décollé cette nuit de la ville chinoise de Wuhan, épicentre de l'épidémie de coronavirus, dans un avion affrété spécialement par la France. Après douze heures et demie de vol, ils rejoindront  à la mi-journée un centre de vacances à Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône, où ils seront placés à l'isolement pendant deux semaines. Mais si cette pneumonie virale a déjà tué 213 personnes en Chine, et touchée six personnes dans l’Hexagone, il n'y a pas d'inquiétude à avoir pour les habitants de cette station balnéaire proche de Marseille, selon le Dr. Agnès Ricard-Hibon. "Le virus ne saute pas d'une rue à l'autre", explique la présidente de la Société française de médecine d'urgence sur Europe 1 . 

"Il faut des contacts directs"

Dans ce centre de vacances, où ils seront accueillis dans "de bonnes conditions d'hébergement", les 200 Français rapatriés seront placés en quarantaine. Le lieu sera fermé et sécurisé afin d'éviter la propagation éventuelle du virus. Car "il faut des contacts directs" pour le transmettre, rappeller Agnès Ricard-Hibon. C'est pourquoi elle se veut très rassurante pour les voisins de ces visiteurs un peu particulier. "Quelque soit le lieu, cela n'a pas de conséquence pour la population autour", énonce-t-elle.

Placés à l'isolement pendant quatorze jours, ces Français évacués de Wuhan vivront reclus, surveillés par un personnel médical "entraîné pour prendre en charge ce genre de patients" et équipé spécialement pour l'occasion de tenues "jetables", comme "des sur-blouses, des tabliers, des gants et des masques" plus épais que ceux utilisé en chirurgie. Cette période d'incubation est nécessaire "pour savoir s'ils vont développer les signes" de cette pneumonie virale, explique le Dr Agnès Ricard-Hibon. Des mesures de précautions qui doivent permettre une prise en charge rapide des personnes porteuses du Coronavirus et d'éviter ainsi "une contamination des personnes en France qui n'aurait pas voyager.