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Olivier Samain et A.D , modifié à
Maladies cardio-vasculaires, diabète, maladies respiratoires... Le nombre de malades ne va pas cesser d'augmenter dans le futur, d'après une étude de la Caisse nationale d'Assurance-maladie.

Mauvaise nouvelle pour l'état de santé des Français d'ici 2020. Pour la première fois, la Caisse nationale d'Assurance-maladie (CNAM) s'est lancée dans un exercice de projection en croisant les données de santé dont elle dispose avec les évolutions démographiques attendues. Résultat de ce travail : le nombre de personnes atteintes des grandes pathologies va continuer à augmenter.

Des centaines de milliers de personnes atteintes en plus. Si l'on prend, les maladies cardio-neuro-vasculaires (séquelles d'AVC, insuffisance cardiaque ou angine de poitrine) : en 2015, quatre millions et demi de personnes en souffraient. En 2020, il y en aura 600.000 de plus. Les diabétiques, eux seront 450.000 de plus et franchiront ainsi la barre des quatre millions de malades. Il faudra aussi compter avec une forte augmentation aussi du nombre de personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques : plus 340.000. Les maladies psychiatriques devraient quant à elle toucher 250.000 individus de plus. Enfin, les personnes qui souffrent des maladies inflammatoires (type maladie de Crohn), des maladies rares, ou celles qui sont atteintes du Sida, vont voir leur nombre augmenter de 235.000.

Une augmentation liée à l'âge... et aux modes de vie. Ayden Tajahmady a dirigé l'étude à la CNAM. Cette poussée du nombre de malades ne l'étonne pas. "C'est lié en partie à l'âge. Les maladies cardio-vasculaires ou le diabète sont des maladies qui touchent des personnes plus âgées. Mais il y a aussi, pour certaines pathologies, un effet épidémiologique, c'est-à-dire une augmentation de la fréquence de ces maladies indépendamment de l'âge. Et là, ce sont les modes de vie qui entrent en ligne de compte. Surpoids, sédentarité, tabagisme et autres comportements à risques. Alors c'est vrai, les chiffres sont impressionnants. Mais on peut retenir aussi le fait que si le nombre de malades va augmenter d'ici à 2020, ce sera à un rythme moins rapide que sur la période précédente.