Tiers payant : 2 syndicats de médecins promettent la désobéissance

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
FRONDE - MG France et la CSMF appellent les praticiens à ne pas appliquer la dispense d'avance de frais lors d'une consultation.

La loi Santé a été votée en première lecture à l'Assemblée mardi mais eux n'entendent pas céder. Les deux principaux syndicats de médecins, MG-France et la CSMF, ont appelé mercredi les professionnels à la "désobéissance civile". Les médecins sont invités à ne pas appliquer la dispense d'avance de frais lors d'une consultation.

"Des problèmes techniques majeurs". "Les médecins sont favorables au tiers payant social" et à l'extension au 1er juillet prochain de la mesure aux bénéficiaires de l'Aide à l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS), a précisé Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Pour ces assurés, le syndicat n'appelle donc pas au boycott.

"Mais nous sommes farouchement opposés à un tiers payant obligatoire car il y a des problèmes techniques majeurs" et, "sans qu'on s'en rende compte, sous prétexte d'un accès aux soins pour tous, on fait entrer, via le cheval de Troie de l'Assurance maladie, les complémentaires santé dans le système", ajoute Jean-Paul Ortiz.

"Surcharge administrative certaine". MG-France demande de son côté "à chaque médecin généraliste" de ne pas pratiquer le tiers payant généralisé "dès lors que cette mesure lui fait prendre des risques". Le syndicat dénonce, dans un communiqué, "la surcharge administrative certaine" imposée aux médecins qui devront, selon lui, vérifier si les droits du patient et sa carte vitale sont bien à jour, si le patient a bien autorisé l'Assurance maladie à accéder à son compte bancaire pour le prélèvement des franchises médicales. Le syndicat s'inquiète aussi de l'absence de garantie de paiement.

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