L'Académie de médecine assure qu'elle ne s'est "jamais prononcée" sur l'utilisation du Mediator et que rien ne permet de la "mettre en cause" comme l'a fait la semaine dernière le député UMP Bernard Debré. Ce dernier avait défendu les médecins généralistes, en indiquant que même ceux qui avaient prescrit hors autorisation de mise sur le marché ne devaient pas payer pour ça, "parce qu'on leur a dit que c'était un médicament parfaitement sûr". Il épinglait à cet égard la responsabilité des ministères, de l'Afssaps (agence sanitaire du médicament) et de l'Académie de médecine.
"L'Académie de médecine ne s'est jamais prononcée sur l'utilisation de ce médicament", affirme dans une lettre ouverte son président, Pierre Joly, et son secrétaire perpétuel, Raymond Ardaillou. Selon eux, rien ne permet "de la mettre en cause dans la décision de reconduire l'autorisation de mise sur le marché de ce médicament, et de déclarer, comme vous l'avez fait, qu'elle aurait dit 'allez-y' et aurait menti, c'est-à-dire trompé sciemment les médecins généralistes".
Les signataires rappellent que les membres de l'Académie peuvent s'exprimer à titre individuel, mais que leurs déclarations ne sont pas "une prise de position de (cette) compagnie".