Ils dénoncent le manque d’humanité à l’hôpital

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Des parents racontent le manque de compassion qu’a subi leur fils. Un phénomène dénoncé par le médiateur de la République.

Quatre ans après sa mort, les parents de François racontent son histoire dans l’espoir de changer l’hôpital. Atteint d'un déficit immunitaire génétique, leur fils a passé trois mois au service de réanimation adulte de l’hôpital Necker à Paris après l’échec d’une greffe de moelle osseuse. Marie-Christine et Gérard Ginet ont dû se battre pour bénéficier de droits de visites élargis. Des moments si courts qu’il arrivait à leur enfant de 17 ans de pleurer quand ils partaient. L’équipe médicale ignorait totalement le bien-être du jeune malade et de sa famille selon eux.

"Une nuit en particulier il a eu très mal, il entendait les infirmières en train rire dans la pièce d’à côté, comme elles ne venaient pas, il a crié, il a pleuré de plus en plus fort ; une a fini par venir" pour lui dire seulement d’utiliser sa morphine, raconte Marie-Christine.

"Il n’y a pas eu d’humanité. Alors ce n’est pas de la violence physique, il n’y a pas eu de coups donnés mais il y a une espèce de désinvolture [..] Dans les hôpitaux on peut mourir, mais il y a des conditions dans lesquelles la mort devient inadmissible", regrette Gérard.

Ecoutez le témoignage de Marie-Christine et Gérard Ginet :

Ils s’interrogent aujourd’hui sur l’impact de ce comportement sur leur fils. Ils savent qu’il a été soigné dans l’un des meilleurs services de France et qu’il a reçu les meilleurs soins d’un point de vue médical. Mais ils l’ont également vu perdre de sa combativité et ne peuvent s’empêcher de se demander pourquoi.