Faites le plein de vitamine D

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Trois Européens sur quatre manquent de cette vitamine, qui protège de certaines maladies.

A la sortie de l'hiver, le moral est souvent dans les chaussettes mais aussi le taux de vitamine D, alertent une quarantaine de spécialistes emmenés par David Servan-Schreiber. Ils soulignent que les trois-quarts des Européens manquent de cette vitamine, qui pourrait pourtant nous protéger de certaines maladies.

Peu présente dans l’alimentation

Les parents la connaissent bien puisqu'on en donne aux enfants pour éviter le rachitisme. On associe aussi spontanément la vitamine D au traitement de l'ostéoporose parce que c'est elle qui permet une bonne absorption du calcium. Cette vitamine a la particularité d'être peu présente dans l'alimentation (essentiellement dans les poissons gras). Elle est surtout synthétisée par la peau sous l'effet des rayons ultraviolets. Une exposition au soleil -"raisonnable", insistent les spécialistes - est donc une façon simple de recharger ses batteries. A condition que le soleil veuille bien se montrer...

Faudrait-il proposer systématiquement une supplémentation en vitamine D ? "Il y a encore besoin d'études, même s'il y a un faisceau d'arguments très important", a reconnu Jean-Claude Souberbielle (hôpital Necker). En revanche, chez les sujets âgés, "on sait clairement" que la vitamine D, en agissant sur les muscles, permet de réduire le risque de chutes, a-t-il indiqué.

Risque de maladies cardiovasculaires

Une étude présentée fin novembre 2009 à la conférence annuelle de "l'American Heart Association" a ainsi montré que les sujets avec de très faibles teneurs de vitamine D ont 45% plus de probabilités de développer une maladie coronarienne et 78% plus de risque de subir une attaque cérébrale.

D'autres études d'observation ont également montré que des niveaux élevés de vitamine D sont associés à une réduction du risque de cancer du côlon sur le cancer, et du sein.

Prescription médicale

La vitamine D a aussi une action immunomodulatrice. Elle semble ainsi avoir des effets sur les infections, comme la grippe, et sur des maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ou le diabète de type 1. "On ne va surtout pas remplacer les traitements de fond", a souligné le Dr Souberbielle, mais on peut espérer apporter une amélioration supplémentaire. "Ca doit rester une prescription médicale", a-t-il conclu.