Don de sperme : la fin de l’anonymat

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avec Anne Le Gall et Laure Dautriche , modifié à
Les enfants issus d'un don de sperme pourraient à l’avenir en savoir plus sur le donneur.

Savoir où sont leurs racines, c’est souvent la quête sans fin des enfants nés d'un don de sperme ou d’ovule. Pour répondre à leurs interrogations, le projet de révision des lois de bioéthique, dévoilé mardi, prévoit qu’il sera possible à l’avenir de lever partiellement le voile sur l’identité du donneur.

Jusqu’à présent, une seule règle prévalait : celle de l’anonymat. "Le don de gamètes est anonyme aussi bien pour le couple receveur que pour le donneur", précise la loi.

Un "portrait-robot" dévoilé

A l’avenir, si le donneur donne son accord, l’enfant pourrait connaître à sa majorité l’identité de celui qui a donné les gamètes nécessaires à sa création et obtenir ses coordonnées. Si le donneur souhaite rester anonyme, l’enfant pourrait alors avoir accès au moins à un "portrait-robot", une fiche qui comporterait par exemple des informations sur sa catégorie socioprofessionnelle ou sa région d’origine.

Si la réforme est adoptée, Arthur Kermalvezen, 27 ans, auteur du livre "Né de spermatozoïde inconnu", en fera immédiatement la demande. "Je ne suis pas tombé du ciel. J’en ai marre de me dire que je peux être le fils du voisin. Il y a des questions sans réponse et on ne sait pas ce qu’on a fait pour mériter ça", confie-t-il sur Europe 1.

"J’ai le droit de connaître ma lignée", explique-t-il :

Cette modification de la loi est l’une de seules réformes importantes prévues dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, en discussion depuis plus d’un an. Roselyne Bachelot a présenté mardi un texte d'une trentaine d'articles. Il devrait être discuté au Parlement à la mi-novembre.