A l’hôpital de Metz, le Pr Roux se défend

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avec Frédéric Michel , modifié à
Le chef du service de chirurgie cardiaque, fermé, dénonce "une mauvaise interprétation".

Le Professeur Pierre-Michel Roux, le chef du service de chirurgie cardiaque au Centre Hospitalier Régional de Metz qui a été fermé mercredi sur décision de l'Agence régionale de santé, a tenu à répondre aux accusations de surmortalité. En dénonçant la dictature du chiffre.

Le Professeur Pierre-Michel Roux se défend :

Son principal argument est le suivant : "C'est bien d'avoir une faible mortalité mais le meilleur moyen d'avoir une faible mortalité, c'est de sélectionner ses patients", a-t-il expliqué, selon les propos recueillis par Europe 1. Or, dans son service, le Pr Pierre-Michel Roux assure avoir opéré 52% de patients considérés comme à risques. D’où l’équation : plus de risques = plus de morts.

Dans le détail, pour les pontages coronariens, le taux de mortalité en 2009 à Metz a atteint 4,8% des malades hospitalisés alors que la moyenne nationale se situe à 3,4%. Pour les opérations de remplacement de valves cardiaques, le taux de mortalité est monté jusqu’à 19,1%, contre 6,9% en moyenne nationale.

Une "mauvaise interprétation"

Mais pour le Pr Pierre-Michel Roux, il ne faut pas s’en tenir aux statistiques établies en comparaison de données moyennes. Mais "il faut regarder les dossiers", insiste le médecin qui dénonce une "mauvaise interprétation".

Son service est fermé à titre conservatoire. Les autorités sanitaires doivent diligenter prochainement une mission d'expertise complémentaire au CHR de Metz pour "mettre fin aux manquements et aux dysfonctionnements observés".