Valls, ailier droit du gouvernement

Manuel Valls, l'iconoclaste à la droite du PS, nommé à l'Intérieur
Manuel Valls, l'iconoclaste à la droite du PS, nommé à l'Intérieur © EUROPE 1 ET REUTERS
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
SON CV - Manuel Valls prend l'Intérieur en pleine fièvre policière.

Nom : Valls 
Prénom : Manuel 
Date et lieu de naissance : Né le 13 août 1962 à Barcelone en Espagne.

Situation familiale - Divorcé et père de quatre enfants, Manuel Valls s'est remarié en 2010 à la violoniste Anne Gravoin. Né à Barcelone, Manuel Valls est l'un des rares hommes politiques français à avoir acquis la nationalité française par naturalisation.

COMPETENCES

Ses atouts - Pendant la primaire socialiste, Manuel Valls faisait l'argumentaire lui-même : "Je représente la jeunesse, la modernité, une gauche populaire. Je suis identifié sur les questions de sécurité, de banlieue, sur la République...", disait celui qui est effectivement considéré comme une des valeurs montantes du PS.

Son point faible - Franc-tireur, il n’a pas que des amis au sein du PS. Plusieurs de ses prises de position, sur l'immigration, l'assistanat, les 35 heures, ont troublé au PS. En juillet 2009, Martine Aubry, dans une lettre ouverte, lui avait demandé de quitter le parti. En vain. Son caractère tranchant passe mal auprès de certains.

Ses études - Manuel Valls a étudié l'histoire à la faculté de Paris-Tolbiac.

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

Son parcours - Ancien conseiller de Michel Rocard pour les affaires étudiantes durant ses études d'Histoire à Paris, Manuel Valls fut chargé de la communication à Matignon sous Lionel Jospin (1997-2002). Il a soutenu Ségolène Royal lors de la bataille du congrès de Reims de 2008, qui a finalement couronné Martine Aubry. Très en pointe sur les questions de sécurité au PS, il est maire d'Evry depuis 2001 et député de la première circonscription de l'Essonne depuis 2002.

Son poids dans la campagne - Manuel Valls a gagné en popularité et en visibilité lors de la primaire socialiste. Arrivé avant-dernier du premier tour (5,63% des voix) il a rejoint François Hollande le soir même. Chargé de la communication du candidat, il s'est très bien entendu avec l'élu de Corrèze, jusqu’à devenir un directeur de campagne bis : entre les deux hommes, "ça a collé. François Hollande avait besoin de lui. Il a tenu un discours fort. Il n'avait pas besoin de gros mous qui passent leur temps à se bastonner", a commenté un socialiste en mai, tandis qu’un autre exaspérait : "il ne lâche jamais François. Jamais".

Son réseau - Puis, durant la primaire, la strauss-kahnienne Michèle Sabban, vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France, a appuyé. Durant la seconde phase de la campagne, Manuel Valls s’est ensuite appuyé sur Christian Gravel, son directeur de cabinet à Evry, avec qui il a travaillé à Matignon lors des années Jospin, ses assistants Tangi Le Nevé Ricordel, Sébastien Gros et Harold Hauzy. Il est aussi proche de Stéphane Fouks, patron de l’agence EuroRSCG.

SON DEGRE DE COMPATIBILITE AVEC HOLLANDE

Son rapport "au boss" - Qui a dit "Entre Manuel et François, la confiance s’est très vite installée après la primaire. Mais depuis, on est passé à autre chose : de la complicité" ? Réponse Valérie Trierweiler, en personne. La compagne de François Hollande a aussi confié au Monde que "Manuel se donne à fond, sans état d’âme. Ce sont des gens comme cela qu’il faut".

Ce que Hollande dit de lui - Dans les couloirs du journal Libération qui recevait durant la campagne le candidat Hollande, Valls s’attardent un peu avec les journalistes… "Il prépare 2017", ironise alors François Hollande (Voir la vidéo).

SIGNES DISCTINCTIFS

Anecdotes - En juin 2009, Manuel Valls demande à un de ses collaborateurs de rajouter des "white, des "blancos" sur un marché en plein centre d’Evry devant la caméra de Direct 8 et sème le trouble à gauche. Secrétaire national au PS, proche de Hollande, Faouzi Lamdaoui parle alors de "dérapage scandaleux". La présentatrice de l’émission est alors… Valérie Trierweiler (Voir la vidéo).